Performances
Avant toutes choses, on peut s'interroger sur l'intérêt de mesurer les performances brutes d'une telle plateforme. Certes, celle-ci se doit d’offrir le minimum de rapidité nécessaire à une utilisation bureautique confortable, mais personne ne se hasardera à jouer à autre chose qu'a quelques petits jeux en flash, à encoder de la vidéo ou à effectuer des rendus d’images sous 3DStudio.
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Par contre, une utilisation « standard » inclut la lecture de vidéos, qui est probablement l’application demandant le plus de puissance dans un PC dédié à des tâches basiques. C’est d’autant plus vrai que nous sommes dorénavant à l'heure des formats haute définitions et des mini-PC dits "de salon", exclusivement dédiés à l'affichage de flux multimédias. Nous évaluerons donc les capacités de lecture de flux vidéo sur la plateforme ARTiGO tout en nous restreignant sur les tests de performances pures. Pour cela, nous testerons la capacité du processeur (et du chipset) à supporter différentes résolutions et différents formats. Ceux qui souhaitent plus d’informations sur les performances pures de l’architecture C7 de VIA peuvent consulter notre article dédié. Nous allons comparer le C7 1 GHz qui équipe la carte-mère Pico-ITX avec un Core Solo U1300 ULV (1.06 GHz / FSB 533) et un antique Pentium 3 1 GHz (Tualatin). Oui, juste pour rire. |
Commençons par les performances brutes, sur du calcul entier et en virgule flottante, exprimées en MIPS (millions d’instructions par secondes) :
En termes de puissances brutes, le VIA C7 fait vraiment pâle figure par rapport aux processeurs de maintenant ... et même d'hier ! En effet, celui-ci est quatre fois plus lent qu'un antique Pentium 3 1 GHz en virgule flottante et les résultats sont à peine meilleurs en calcul entier. Inutile de dire que qu'aucune comparaison n'est envisageable avec un Core Solo ULV, même cadencé à 1 GHz. Lors de notre étude du C7, nous avions démontré que celui-ci n'était en fait qu'un C3 (la génération précédente) à peine modifié pour offrir une fréquence plus importante (jusqu'à 2 GHz). Ramené à 1 GHz, le C7 ne se distingue donc plus de son ancêtre, réputé pour sa lenteur depuis des années.
Nous avons voulu voir le comportement du C7 1 GHz sous PcMArk 2005. Pour cela, nous n'avons pas utilisé le mode "CPU", mais bien le test global qui inclut des tests de compression audio, de rendu de page web ou encore d'encryptage de fichiers. Le résultat est moins mauvais que lors du test CPU seul, mais il en ressort tout de même un retard important du C7 par rapport aux architectures "récentes". Bien que suffisant pour les tâches bureautiques de bases, ce processeur sera très vite limité lorsqu'il s'agira d'effectuer des actions aussi simples qu'une compression de fichier RAR. Même chose pour les logiciels "usines à gaz" comme iTunes ou RealPlayer qui se révéleront vite encore plus exaspérant.
La plateforme ARTiGO est-elle capable de lire un DVD (format 720 x 576 MPEG-2) de manière fluide ? Oui, heureusement. On remerciera le décodage MPG2 matériel proposé par le chipset qui permet au processeur de ne consacrer que 40% de son temps au décodage. La même vidéo encodée en DivX 6.6 est rendue également dans de bonnes conditions. En WMV9 par contre, c'est nettement moins évident : les scènes d'actions saccadent assez rapidement. Quant au H.264, oubliez-le.
Terminons avec de la vidéo HD. Grâce au décodeur MPG2 intégré au chipset, la plateforme parvient à lire une vidéo HD (1280x720) encodée en MPEG-2 de manière convenable. Mais inutile de tenter l'expérience en WMV9 et encore moins en H.264 sous peine de se retrouver avec un slide-show. En DivX 6.6, la même vidéo est fluide par intermittence seulement.