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9 disques durs de 1 To et 2 SSD


1499 Frs ! Croyez le ou non, mais c’est bien le prix que j’avais payé pour un disque dur de 3.2 Go il y a une dizaine d’année. Aujourd’hui, on trouve des disques de 1 To pour trois fois moins cher, soit un prix au gigaoctet divisé par 1000 en dix ans. Toutefois, si les innovations technologiques qui ont eu lieu ces dix dernières années ont permis de démultiplier la densité des plateaux des disques durs, l’évolution n’a pas été aussi spectaculaire concernant la rapidité d’accès aux données. Et pour une bonne raison : le disque dur est encore le seul composant mécanique, et donc archaïque, encore présent dans nos PC.

 

Le disque dur : une vénérable relique

Le concept de disque dur arrive doucement, mais surement, en bout de course. Pour s’en convaincre, il suffit de se poser la question suivante : qu’est ce qui sépare un disque dur de 1999 d’un disque dur de 2009 ?  Essentiellement trois choses : la densité des plateaux, l’interface et la vitesse de rotation. Commençons par parler de cette dernière. En 1999, la majorité des disques durs fonctionnaient avec une vitesse de rotation de 4200, voir 5400 tr/min et les déclinaisons 7200 tr/min n’étaient alors destinées qu’aux serveurs. Depuis, la quasi-totalité des disques durs 3.5’’ ont adopté les 7200 tr/min comme standard. Cette évolution a permis une légère augmentation du temps d’accès aux données, mais rien de vraiment révolutionnaire.

Vient ensuite l’interface : l’IDE de 1999 a cédé sa place au Serial ATA 2 de 2009. Les câbles sont devenus plus fins et le protocole SATA2 permet désormais de mieux organiser les requêtes d’accès aux données (via le NCQ). Evolution certes sympathique, mais qui ne doit pas nous faire oublier qu’aucun disque dur actuel n’est encore capable de saturer l’interface ATA-133 de 1999 en termes de débit. Enfin, la majorité des gains de performances provient de l’augmentation de la densité des plateaux. Grace aux techniques d’écritures perpendiculaires et à l’amélioration des procédés de lecture électromagnétiques, on stocke désormais beaucoup plus de bits par cm² qu’il y a 10 ans. Conséquence directe : à vitesse de rotation égale, le débit des données augmente proportionnellement. Malgré cela, aucune révolution n’est venue toucher aux fondamentaux du disque dur : il s’agit toujours de venir lire un support magnétique en rotation grâce à une tête de lecture qui se déplace à grande vitesse à sa surface.

Bref : des pièces mobiles, de la mécanique, un moteur, tout cela est désormais très vintage et plus vraiment dans l’air du temps. Pourtant, le disque dur a encore quelques belles années devant lui grâce à l’acharnement des constructeurs qui s’évertuent à améliorer ce qui peut encore l’être. Si la bataille de la rapidité est perdue d’avance face aux SSD, les futurs disques durs  devraient  offrir un prix au gigaoctet encore plus bas que les modèles actuels et une capacité nettement supérieure.

 

HDD Vs SDD : cohabitation attendue

Le successeur du disque dur sera le SSD, un nouveaux type de mémoire de masse où les données ne sont plus stockées sous forme magnétique mais sous forme électronique, comme pour une clé USB ou une carte mémoire. Les avantages sont nombreux : accès quasi-immédiat à l’information, débits théoriques très élevés, résistance aux chocs grâce à l’absence de pièces mécaniques, …etc. Toutefois, les SSD n’ont pas que des avantages et les premiers modèles disponibles, bien que prometteurs, font encore figure de prototypes par rapport aux technologies matures mises en œuvre dans un disque dur classique.  Leurs principaux défauts sont leurs prix au gigaoctet bien plus élevés et une fiabilité qui reste encore à valider sur le moyen et le long terme.

Actuellement, la quasi-totalité des PCs sont vendus avec un disque dur compris entre 320 Go et 1.5 To ; le standard actuel s’établissant aux alentours du téraoctet.  De telles capacités sont toujours inaccessibles à prix raisonnables avec un SSD et n’auraient, de toute façon, pas grand intérêt : stocker sur SSD ses DivX ou ses photos de vacances serait aussi onéreux qu’inutile.  Pour les années à venir, il est probable que les disques durs et les SSD cohabiteront au sein des PCs, l’un dédié au stockage des fichiers volumineux et l’autre  destiné à faire fonctionner le système d’exploitation et les applications. En attendant, le disque dur reste le périphérique de stockage par défaut et offre un rapport performances/capacité/prix que les SSD sont encore loin d’égaler.

Dans ce comparatif, nous allons confronter de nombreux modèles de disques durs entre eux, mais aussi avec deux types de SSD représentatifs de ce que l’on trouvera en 2009 : un modèle « lent », qu’on pourrait résumer comme une clé USB dotée d’un port SATA, et un modèle « rapide », à la pointe de la technologie actuelle. L’objectif sera de montrer l’écart de performances entre ces SSD et les derniers disques durs avant de vous proposer, lorsque le marché se sera stabilisé, un comparatif spécialement dédié aux SSD.

 

Ce qu'il faut savoir

Avant de sortir les bistouris, il convient de faire un point sur les caractéristiques importantes à prendre en compte lorsqu’on envisage l’achat d’un disque dur. Nous n’aborderons pas ici la capacité du disque car, bien qu’il s’agisse du point le plus prépondérant, elle dépend surtout de l’usage que vous en ferez.  En pratique, 500 Go suffisent pour stocker les photos de familles de toute une vie, quelques milliers d’albums en MP3 ainsi que plusieurs dizaines de jeux récents. Les vidéos sont bien sur plus gourmands  en espace disque. Comptez 300 Mo pour un épisode d’une série TV, 700 Mo pour un film classique en DivX, 4.5 Go pour la version DVD et le double si encodé en HD. Dans tous les cas, ceux-ci doivent impérativement être des versions téléchargées légalement sous peine d’autodestruction immédiate des têtes de lecture. Ah, ou des « copies de sauvegardes » de vos DVD. Ou des films de vacances, oui, ou des ISO de Linux aussi …

 

  • Densité des plateaux  : La densité correspond au nombre de bits de données stockés sur une surface donnée. Plus elle est grande, plus le débit du disque dur sera important à vitesse de rotation égale. Bien que cette information ne soit que très rarement indiquée, il est important de se renseigner lorsqu’on a à faire à un disque dur inconnu. En pratique, préférez par exemple un disque dur de 1 To doté de 2 plateaux de 500 Go plutôt qu’un autre qui serait équipé de 4 plateaux de 250 Go. Moins il y a de plateau à capacité égale, plus la densité est élevée.

  • Vitesse de Rotation : actuellement, la quasi-totalité des disques durs grands publics utilisent une vitesse de rotation de 7200 tr/min. Celle-ci conditionne principalement la rapidité d’accès aux données, mais pas le débit. Certains modèles dits « «écologiques » ainsi qu’une partie des disques durs 2.5’’ pour portables utilisent une vitesse de rotation de 5200 tr/min. A l’inverse, on trouve parfois dans les serveurs des disques durs à 10.000 tr/min, voir à 15.000 tr/min. A moins d’avoir une bonne raison, contentez-vous de l’ultra-classique 7200 tr/min.

  • Mémoire Cache : les disques durs actuels sont dotés d’une petite puce de mémoire cache ultra-rapide qui sert de tampons entre le disque en lui-même et l’interface vers le PC. Cette mémoire sert également au réordonnancement des données, qui peuvent arriver des plateaux dans le désordre mais doivent être renvoyée au PC dans le bon ordre. La taille de cette mémoire varie généralement de 8 Mo à 32 Mo. Dans l’écrasante majorité des cas, une capacité supérieure à 16 Mo est inutile et n’a aucun impact sur les performances.

  • Interface :sur ce point, nul besoin de transiger, le SATA-II est maintenant la norme et tous les disques durs en sont équipés. A titre purement informatif, le SATA-II est rétro-compatible avec le SATA-I et il est parfaitement possible de monter un disque dur SATA-II récent sur une ancienne carte mère SATA-I et vice-versa. Les modèles externes sont souvent équipés d’une interface eSATA, strictement identiques électriquement au SATA, mais dotés d’un connecteur différent. Il existe d’ailleurs des adaptateurs eSATA/SATA.

  • Type de firmware : depuis peu, on trouve sur le marché des modèles différents de disques durs d’une même marque, pourtant strictement identiques d’un point de vue matériel, mais vendus avec un firmware différent. Certains sont vendus comme optimisés pour le RAID, d’autres pour un fonctionnement 24h/24, …etc. Dans le grand public, ces arguments sont souvent bidons et servent principalement à vendre la même camelote à un tarif plus élevé. Nous verrons toutefois plus loin ce qu’il en est dans la pratique.  

Avant d’affuter les scalpels et de procéder, nous allons maintenant vous expliquer notre méthodologie de test.