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Libération des processeurs UltraSPARC
20-03-2006 17:59:58 - Lissyx

Indice de fiabilité : 8/8 (Incontestable)


Libre, à l'image de Max, le logiciel peut l'être. Loin des sphères propriétaires où gravitent des mastodontes tels que Microsoft, Oracle, ou encore IBM, il y a une autre vie. Une vie que certains qualifient à tort de communiste, dans un dernier regain de MacCarthisme[1], on trouve une communauté organisée d'êtres humains, qui ont dans leur système de pensée collectif décrété que le code, pour être beau, se devait d'être libre.

Leur ambassadeur n'est pas Super Pinpin[2], mais un certain Richard Stallman, fondateur de la Free Software Foundation[3]. Après être longtemps passés pour des illuminés, ces pourfendeurs du code libre gagnent leur reconnaissance, de par la pénétration des logiciels libres dans toutes les sphères de l'économie, et principalement, sur Internet. Le réseau des réseaux est en effet la pierre angulaire du logiciel libre, celle sans qui il n'aurait sûrement pas pu se développer à ce point, mais surtout, sa meilleure publicité : une écrasante majorités d'outils qui composent Internet repose sur du libre. Qui ne connait pas le serveur web Apache[4] ? N'oublions pas nos amis qui composent les enfants des distributions logicielles de Berkeley, les célèbrissimes BSD, sans qui sûrement nous n'utiliserions pas à l'heure actuelle le protocole IP.

Free code, Free mind ? Mais le code ne fait pas tout. Pour pouvoir exécuter du code, il faut, et vous vous en serez douté, du matériel. Tout ce qui compose physiquement un ordinateur est matériel. Et il y a un point qui est évident : les composants logiques (circuits intégrés, que sont nos amis les chipsets ou les processeurs en tout poils) ne sont pas directement fondus, comme ça, sur un coup de tête du PDG de la société concerné. Non, bien au contraire, ils sont pensés, réfléchit, et développés. Voici le maître suprême : développement. Ces composants sont en effet développés de la même manière que l'on développerait un logiciel, en utilisant un langage de programmation, ou tout du moins ce qui peut s'y assimiler : le VHDL (Very High Speed Integrated Circuit Hardware Description Language)[5]. Il s'agit plus précisément d'un langage de description du matériel, ce qui permet non seulement de profiter du niveau d'asbtraction d'un langage, mais bien sûr de s'affranchir des coûteux prototypes, afin d'utiliser des simulateurs, pour réaliser les tests. On économise ainsi beaucoup, et on peut réaliser des circuits bien plus rapidement. Dès lors qu'il existe une variante des langages de programmation pour décrire des composants logiques, on peut légitimmement s'interroger quant à la possibilité de diffuser ce code. Voire, de le libérer.

Pinpin, Superstar, code libre.
Et si, dans le cas du logiciel, cela semble assez risqué, que de diffuser son code source (sa recompilation est en général simple), dans le cas du matériel, c'est beaucoup plus aisé. Combien coûtent les outils pour réaliser les-dits composants ? Plusieurs centaines de milliers d'euros, de mémoire. Cela restreint déjà clairement les éventuels pilleurs. Quand on sait qu'une usine de fabrication de processeurs, qu'elle appartienne à AMD, à Intel ou à IBM, se chiffre en milliards d'euros, et que le simple changement des techniques de fabrications à lui seul remet parfois en cause la viabilité de l'usine (il faut changer toutes les machines), on comprends plus facilement que le risque est moindre. Surtout quand on s'appelle Sun Microsystems, et que les processeurs que l'on fait fabriquer sont des UltraSparc, qui ne sont utilisés qu'en environnement serveur ou station de travail (oui, ces mythiques stations Sun avec des prix à 5 chiffres avant la virgule). Après avoir libéré son système d'exploitation SunOS Solaris[6][7], l'année dernière, sous une licence maison du même acabit que la licence Mozilla, à savoir la CDDL (Common Development and Distribution License), reconnue comme licence libre[9] par l'OSI (Open Source Initiative)[8], la firme d'inspiration cosmique se prends à rêver d'un avenir libre, ou refourguer ses bébés mourants penseront d'autres, en publiant à présent le code source de ces processeurs UltraSparc, sous licence GPL cette fois ci, c'est à dire la même licence que le noyau Linux. Ainsi, nous assistons à la naissance du premier processeur libre d'envergure, de l'Histoire, l'OpenSPARC T1[10][11]. En plus d'être libre, c'est un processeur que Sun présente comme "écologiquement responsable", et massivement parallèle, avec le support de 32 threads simultanés, ce qui au vue de son positionnement est plutôt logique.

Libérez les chevaux.
En sus, vous admirerez ses capacités intrinsèques, puisqu'il peut inclure une clef RSA publique. En réalité, il contient un peu plus que ça, puisqu'il intègre en son sein de quoi effectuer de la cryptographie, que ce soit en utilisant les cryptogrames RSA ou DSA, misant ainsi à l'image de VIA sur les fonctionnalités. Il peut également adresser jusqu'à 1To de mémoire, et est disponible en version 4, 6 ou 8 cores, ce qui signifie qu'il exécute jusqu'à 4 threads par core. Il est gravé en 90nm, et est disponible à des fréquences entre 1GHz et 1.2GHz. De plus, Sun met un point d'orgue à rappeller que la consommation est annoncée jusqu'à 79W en pic, 72W en moyenne. À comparer aux 130W moyens des Itanium 2 que propose Intel, voilà de quoi calmer la consommation folle des datacenters.

Source : News.com via LinuxFR.org

Liens :
[1] Le MacCarthisme, chasse aux socières.
[2] Pinpin s'en va-t-en guerre !
[3] Free Software Foundation (en)
[4] Apache Web Server (en)
[5] VHDL (Very High Speed Integrated Circuit Hardware Description Language)
[6] Annonce de la libération de SunOS
[7] OpenSolaris (en)
[8] Open Source Initiative (en)
[9] Licence CDDL (en)
[10] Le projet OpenSPARC (en)
[11] Spécifications du processeur UltraSPARC T1 (en)




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