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VIA ARTiGO : Le Micro PC Pico-ITX
VIA EPIA-PX10000G Pico-ITX

Avant de passer aux tests de performances applicatifs, il est temps d'étudier en détail la carte mère Pico-ITX qui équipe le kit ARTiGO. Tout d'abord intéressons nous au format en lui-même. Le Pico-ITX succède au format Nano-ITX, lui même issu du Mini-ITX. Chaque évolution réduit de 50% la surface de la carte mère, passant de 289 cm² à 144 cm² et finalement 72 cm² avec le Pico-ITX. Pour se faire une idée, rien ne vaut un comparatif visuel entre ces trois formats :

 

 

Par comparaison, une carte mère ATX standard mesure 305 x 244 mm², soit 744 cm². Dans un espace équivalent, on pourrait ainsi loger 10 cartes mère Pico-ITX ! Cela a été rendu possible grâce à l'utilisation de packages plus petits pour les composants (NanoBGA 2 pour le processeur par exemple) et par le déport de la quasi totalité des connecteurs. Bien sur, pour occuper au mieux l'espace disponible, le moindre mm² des deux faces du PCB est maintenant utilisé. Nous allons donc voir ces deux faces l'une aprés l'autre et détailler les composants qu'elles contiennent.

Commençons par la vue de dessus :

 

 

1. Processeur VIA C7 : Le processeur qui anime l'EPIA PX est un VIA C7 cadencé à 1 GHz encapsulé dans un boitier de 21 mm de côté. Il est équipé d'un cache L1 de données de 64 Ko, d'un cache d'instructions de 64 Ko et d'un cache L2 de 128 Ko. Pour plus d'informations sur ce processeur, son architecture et ses performances, nous vous invitons à lire notre test du VIA C7.

2. Chipset VIA VX700 :Le VIA VX700 est un chipset tout intégré qui inclut un Northbridge, un Southbridge et un cœur graphique intégré. Côté Northbridge, le VX700 supporte la gestion du bus QDR d'Intel à 133 MHz (533 QDR) sur lequel est interfacé le VIA C7 et un contrôleur mémoire DDR2 pouvant supporter jusqu'à 2 Go de mémoire DDR266/333/400 ou DDR2-400/533. Côté Southbridge, les standards supportés se limitent au strict minimum : six ports USB 2.0, deux ports SATA, un port IDE, un bus PCI, deux ports PS2 et ... c'est tout ! Pas ici de contrôleur réseau intégré et encore moins de PCI Express.

3. Contrôleur réseau VIA VT6106S : Antique composant simpliste, le VT6106S est un contrôleur réseau Ethernet 10/100 Mbit/s connecté au bus PCI 2.2. Il supporte le Wake On Lan et inclus quelques buffers FIFO, mais il ne faudra pas lui en demander plus. Il reste toutefois largement suffisant pour une utilisation classique.

4. EEPROM : Cet EEPROM SST 49LF040 ou PMC Pm49LF004T de 4 Mbits (512 Ko) contient le BIOS de la carte-mère. A ce sujet, on se demande pourquoi VIA a choisi une EEPROM à accès parallèle alors que les modèles série prennent clairement moins de place.

5. Ports IDE/SATA : Malgré sa compacité, l'EPIA PX embarque un connecteur IDE compatible UDMA100/133 et un port SATA classique. A noter que le port IDE présent ici utilise un connecteur 40 pins au pas de 2.0 mm, nettement plus petit que les ports IDE standards.

6. Sortie VGA / DVI :Le chipset VX700 intègre un cœur graphique intégré VIA UniChrome Pro II qui offre quelques fonctionnalités de base comme le décodage MPG2/MPG4 et WMV de façon matérielle. Deux sorties sont présentes sur l'EPIA PX : VGA (6a) avec une résolution maximum de 2048 x 1536 points et DVI (6b) jusqu'à 1600 x 1200 points. Le connecteur VGA DB15 est présent directement sur la carte alors que le connecteur DVI nécessite un câble pour être raccordé à la carte.

7. Connecteurs divers : Ces connecteurs permettent d'ajouter des interfaces externes par le biais de câbles. On y trouve le connecteur d'alimentation (7a), un connecteur pour un port COM (7b), des broches pour les entrées/sorties audio (7c) ainsi que pour 4 ports USB 2.0 (7d), un connecteur Front Panel (7e) et enfin, un obscur connecteur d'extension multimédia.

 

Passons maintenant à la vue du dessous :

 

 

1. Connecteur pour module mémoire : Ce connecteur SO-DIMM (identique à celui qu'on trouve dans les portables) acceuille un module DDR2-533 de 1 Go au maximum. Nous avons tout de même testé avec un module de 2 Go et le résultat est sans appel : pas de boot.

2. Contrôleur Audio : la partie son est gérée par un composant VT1708A de VIA. Ce chip est conforme à la norme HDA 1.0 d'Intel et supporte 8 canaux 24 bits 192 KHz ainsi que des sorties numériques S/PDIF. Le rapport signal / bruit (SNR) atteint 100 dB, ce qui est très correct.

3. PLL : L'EPIA PX utilise un contrôleur d'horloge 952906A d'ICS. Ce composant a été conçu à l'origine pour une plateforme basée sur un chipset VIA P4M800 et un Pentium 4 classique. Vu que le C7 utilise le même bus que le Pentium 4, ce PLL est donc idéal. Il est capable de supporter une fréquence de bus jusqu'à 400 MHz et gère le réglage fin par pas de 0.1 MHz. La plateforme ARTiGo serait donc en théorie overclockable. L'ICS952906A génére aussi les fréquences d'horloge nécessaire aux ports USB et au bus PCI interne.

4. Contrôleur RS-232 : VIA a choisi d'utiliser un MAX3243 pour servir de driver de ligne à l'unique port série présent sur la carte. Ce composant se charge d'adapter les signaux TTL en provenance du chipset en signal +5V/+12V utilisable par la communication série. Pour ceux que cela intéresserait encore, son débit maximal est de 250 Kbit/s.

5. PWM : Le PWM est un composant chargé de réguler la tension d'alimentation fournie au processeur. Crucial dans le cas d'une plateforme basse consommation. VIA a choisi un ISL9501 d'Intersil pour cette tâche. Malheureusement, son datasheet n'étant pas disponible, il nous est impossible d'en savoir plus sur ses caractéristiques.

Et pour ceux qui se poseraient la question, la pile sert à retenir les données CMOS. Trop fort non ?